Étapes de développement des compétences en langage oral
Le langage oral se décline en plusieurs sous-catégories, dont les 4 suivantes :
- L’articulation : la production de sons isolés ;
- La phonologie : la production de sons assemblés les uns aux autres ;
- Le lexique : la production de mots ;
- La morphosyntaxe : la production de phrases.
Pour garantir une meilleure lisibilité de la page, les symboles phonétiques ne sont pas utilisés. À la place, les sons sont « retranscrits » avec les lettres de l’alphabet. Dans le cas de certains sons, il a fallu choisir des exemples.
Il n’existe pas de consensus scientifique absolu sur le développement des compétences en fonction de l’âge. Les âges indiqués sont des repères approximatifs issus de moyennes, mais chaque enfant développe ses compétences de manière différente.
Cette partie concerne la capacité à produire un son (un phonème) de manière isolée. Réussir à bien prononcer un son peut prendre plusieurs mois, voire des années. La durée varie d’un enfant à l’autre, donc l’âge de maîtrise articulatoire d’un son diffère aussi d’un enfant à l’autre.
L’élève peut réussir à prononcer un son isolé, mais éprouver des difficultés à le prononcer au sein d’une syllabe ou d’un mot. Par exemple, certains enfants savent prononcer « chhh » en isolé, mais prononcer « sien » au lieu de « chien ». Prononcer un phonème au sein d’un mot nécessite de lier ce son aux autres sons du mot. Cela requiert une plus grande agilité de la langue et des lèvres, qui doivent enchaîner rapidement différentes positions. Cette compétence particulière ne relève pas de l’articulation, mais de la phonologie, abordée dans la partie suivante.
Cliquez sur la période qui correspond à l’âge de l’élève concerné, et découvrez quelles compétences il est en train d’acquérir.
Cette partie concerne la phonologie, c’est-à-dire l’enchaînement des sons au sein des syllabes et des mots. L’élève peut réussir à articuler un son de manière isolée (on parle de phonème), mais ne pas y parvenir quand ce même son est au sein d’un mot ou d’une syllabe. Par exemple, il peut savoir prononcer le son « ch » mais prononcer « sien » au lieu de « chien ». Un autre élève peut savoir prononcer le « ch » dans « chien » mais pas dans « sécher » qu’il va prononcer « sésser ». Prononcer un son au sein d’un mot nécessite de « l’attacher » aux autres sons. Cela exige donc une agilité plus importante des muscles du visage et de la langue afin d’enchaîner rapidement différentes positions.
On parle de position initiale quand le phonème est en début de mot (marron), de position médiane quand le phonème est à l’intérieur du mot (caramel), et de position finale quand le phonème est en fin de mot (gomme).
Ici, seuls les phonèmes consonantiques, c’est-à-dire correspondant à des consonnes, sont présentés.
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L’élève acquiert un lexique, c’est-à-dire du vocabulaire. Cet apprentissage se fait en deux temps : l’élève comprend les mots avant de les utiliser. Autrement dit, il comprend plus de mots qu’il n’est capable d’en dire.
Cliquez sur la période qui correspond à l’âge de votre élève, et découvrez quels types de mots il est capable de mobiliser, ainsi que la quantité approximative de mots qu’il peut produire.
Morphosyntaxe
Les capacités morphosyntaxiques de l’élève sont les aptitudes qui lui permettent de comprendre et de produire des énoncés (des phrases). Ces capacités reflètent sa maîtrise des règles grammaticales du français. Ces règles grammaticales déterminent la manière dont les mots sont structurés et agencés entre eux pour former des énoncés.
Cet apprentissage se fait généralement en deux temps : l’élève comprend une structure morphosyntaxique avant de la produire dans un énoncé. Autrement dit, l’élève comprend plus de structures morphosyntaxiques qu’il n’est capable d’en dire.
Cliquez sur la période qui correspond à l’âge de l’élève, et découvrez à quelle étape celui-ci se situe dans le développement de la construction des énoncés, quels mots grammaticaux apparaissent, et quels différents types d’accords il réalise (exemples : accord en genre, en nombre).
Les capacités morphosyntaxiques de l’élève sont les aptitudes qui lui permettent de comprendre et de produire des énoncés (des phrases). Ces capacités reflètent sa maîtrise des règles grammaticales du français. Ces règles grammaticales déterminent la manière dont les mots sont structurés et agencés entre eux pour former des énoncés.
Cet apprentissage se fait généralement en deux temps : l’élève comprend une structure morphosyntaxique avant de la produire dans un énoncé. Autrement dit, l’élève comprend plus de structures morphosyntaxiques qu’il n’est capable d’en dire.
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Références
- Rondal, J.-A. (1998). Votre enfant apprend à parler. Mardaga.
- Brosseau-Lapré, F., Rvachew, S., MacLeod, A., Findlay, K., Bérubé, D., & Bernhardt, B. M. (2018). Une vue d’ensemble : Les données probantes sur le développement phonologique des enfants francophones canadiens. Revue Canadienne d’Orthophonie et d’Audiologie, 42(1), 1-19.
- Bassano, D. (2000). La constitution du lexique : Le « développement lexical précoce ». Dans M. Kaïl et M. Fayol (Éds.), L’acquisition du langage. Le langage en émergence de la naissance à trois ans (p. 137-168). Presses Universitaires de France.
- Bassano, D., Labrell, F., & Bonnet, P. (2020). Évaluer les débuts du langage avec le DLPF. Lexique, grammaire et pragmatique chez le jeune enfant.
- Chevrie-Muller C., & Narbora, J. (2007). Le langage de l’enfant. Aspects normaux et pathologiques. Elsevier Masson.
- Coquet, F. (2018). Les carnets cliniques d’Ortho Edition. « Lexique ». OrthoÉdition.
- Institut national de la santé et de la recherche médicale. (2007). Dyslexie. Dysorthographie. Dyscalculie : bilan des données scientifiques.
- Thibault, C. (2015). L’oralité positive. Dialogue, 209(3), 35-48.
- Antheunis, P., Ercolani-Bertrand, F., & Roy, S. (2003). Dialogoris 0-4 ans Orthophoniste. Com-Médic.
- Bassano, D., Labrell, F., & Bonnet, P. (2020). Évaluer les débuts du langage avec le DLPF. Lexique, grammaire et pragmatique chez le jeune enfant.
- Chevrie-Muller Claude, & Narbora, J. (2007). Le langage de l’enfant. Aspects normaux et pathologiques. Elsevier Masson.
- Comblain, A. (2005). Le développement de la syntaxe et de la métasyntaxe et leur évaluation. Dans B. Piérart (Éd.), Le langage de l’enfant (p. 83-98). De Boeck Supérieur.
- Coquet, F. (2020). Les carnets cliniques d’Ortho Edition. « Morphosyntaxe ». OrthoÉdition.